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100 1 0 _aReddé, Michel
_eauthor
245 0 0 _aLe développement économique des campagnes romaines dans le nord de la Gaule et l’île de Bretagne
260 _c2022.
500 _a19
520 _aDeux vastes enquêtes archéologiques récentes sur le monde rural de la Bretagne insulaire et de la Gaule du Nord à l’époque romaine offrent l’occasion de proposer une vision renouvelée des campagnes et de réfléchir sur les modalités de la croissance de l’économie antique dans les provinces du nord-ouest de l’Empire. Il apparaît aujourd’hui que celle-ci s’est appuyée sur un socle protohistorique déjà très solide et que la conquête n’a pas, en elle-même, provoqué des mutations immédiates ou de véritable boom économique. Le développement de l’agriculture s’apparente à un mouvement de long terme qui a atteint son pic au IIe siècle, avant de régresser doucement, ses limites ayant alors probablement été atteintes. L’émergence de la villa romaine, traditionnellement considérée comme le moteur du progrès, s’est faite plus lentement qu’on ne le pensait, et il s’agit maintenant de revenir sur l’opposition classique entre grands domaines réputés productifs et petites fermes vouées à l’autosuffisance. Les deux enquêtes menées de part et d’autre de la Manche ont en outre beaucoup insisté sur la diversité des systèmes agro-pastoraux observés. L’article se propose donc de réexaminer les indices de la croissance à l’aide de divers proxies (densité de l’occupation du sol, volume des greniers, taille des animaux), les possibles facteurs de l’essor économique (démographie en hausse, accroissement de la surface cultivée, méthodes de culture, meilleure productivité, nouveaux marchés) et le rythme du développement, tout en soulignant les limites de celui-ci et la différenciation régionale qui en a résulté.
520 _aTwo recent, large-scale archaeological surveys on the rural world of Britain and northern Gaul in the Roman period provide an opportunity to propose a new vision of the countryside and to reflect on the modalities of economic growth in the north-western provinces of the Empire. It now appears that this growth was based on an already very solid development during the Late Iron Age and that the conquest did not, in itself, provoke immediate change or a real economic boom. Agricultural development was a long-term movement that reached its peak in the second century before slowly regressing, perhaps because its limits had been reached. The emergence of the Roman villa, traditionally considered the driving force of progress, was slower than previously thought, and it is probably necessary to reconsider the classic opposition between “productive” large estates and small farms dedicated to self-sufficiency. The two surveys carried out on either side of the Channel have also emphasized the diversity of the agro-pastoral systems observed. This article therefore proposes to reexamine the indices of growth using various proxies (density of land use, volume of granaries, size of animals), the possible factors of economic development (demographic growth, increase in cultivated area, cultivation methods, improved productivity, new markets), and the pace of development, while highlighting the limits of this development and the regional differentiation that resulted from it.
786 0 _nAnnales. Histoire, Sciences Sociales | 77e aée | 1 | 2022-11-22 | p. 105-145 | 0395-2649
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-annales-2022-1-page-105?lang=fr&redirect-ssocas=7080
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