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520 _aMaurice Barrès (1862-1923) "Un jour l’Émir de Qalaat reçut une ambassade des chrétiens de Tripoli, désireux d’établir avec lui des rapports de bon voisinage. Il accueillit avec empressement ces porteurs du rameau vert, car il ne rêvait que de jouir en paix de ses richesses, de ses beaux jardins et de son harem, qui passait pour le mieux composé de l’Asie. À leur tête se trouvait un chevalier de vingt-quatre ans, sire Guillaume, plein de cœur, de franchise et d’élan, et qui, malgré sa jeunesse, avait été choisi pour cette mission, parce qu’il excellait dans l’art de bien dire, comme les fameux chevaliers-poètes, et qu’arrivé de France à seize ans, il s’était mis merveilleusement à parler l’arabe. Tout de suite il plut à l’Émir qui avait le goût de renouveler ses plaisirs en les étalant devant un étranger. Et bientôt ils ne se quittèrent plus. L’Émir l’emmenait à la chasse au faucon, et le reste du temps le promenait dans ses jardins et ses palais, où le jeune chrétien admirait toutes choses avec un entrain inépuisable. Les jardins de Qalaat étaient réputés parmi les plus beaux de la Syrie, dans un temps où les arabes excellaient dans l’art d’exprimer avec de l’eau et des fleurs leurs rêveries indéfinies d’amour et de religion. On y voyait les fameuses roses de Tripoli, qui ont le cœur jaune, et celles d’Alexandrie, qui ont le cœur bleu. Au milieu de pelouses parfumées de lis, de cassis, de narcisses et de violettes, rafraîchies par des ruisseaux dérivés de l’Oronte, et ombragées de cédrats, d’amandiers, d’orangers et de pêchers en plein vent, étaient dispersés de légers kiosques, tous ornés de soies d’Antioche et de Perse, de verreries arabes et de porcelaines chinoises. Mais rien n’approchait des magnificences accumulées dans la forteresse." Au XIIIe siècle, en Syrie, Guillaume, chevalier chrétien, tombe amoureux d'une princesse musulmane, Oriante...
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