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041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aTreffel, Frédéric
_eauthor
245 0 0 _aParlers africains d’hier et d’aujourd’hui : de la négritude a la néo-gritude
260 _c2015.
500 _a63
520 _aLongtemps l’Afrique fut la grande absente du discours de l’autre, en marge de la raison, du discours, et de la langue. Cette perspective s’est cependant peu à peu modifiée au cours des dernières décennies et l’africain est devenu à son tour producteur de discours, avec l’apparition d’œuvres telles, par exemple, celles de Césaire et Senghor, qui dans les années 30, ont développé pour la première fois leur conception de la « négritude ». La Grande Encyclopédie Larousse définit la négritude comme un néologisme formé sur le mot latin nigritudo (Pline), et signifiant « le fait d’être noir, la noirceur » Le terme de négritude s’analyse aussi en un radical (nègr-) et un suffixe (-itude), intégrés en nègr-itude. Le mot nègre, en latin niger, « noir », est neutre, comme l’espagnol et l’italien negro. En français, il est devenu au XVIe siècle relativement insultant. Le mot négritude a été employé pour valoriser et réhabiliter l’homme noir. et il a pour vocation de renverser une insulte raciste en un terme chargé de sens et valorisant. Les dérivés en -itude fonctionnent souvent en parallèle avec des dérivés en -ité : négritude, « manière de vivre en Noir », négrité, « ensemble des valeurs du monde noir ». C’est le premier qui fut choisi et est à l’origine des nouvelles manières de penser des Africains que nous avons souhaité regrouper sous la forme d’un néologisme : la néo-gritude.
786 0 _nÉla. Études de linguistique appliquée | 176 | 4 | 2015-02-02 | p. 395-406 | 0071-190X
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-ela-2014-4-page-395?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999 _c603707
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