000			04149cam a2200289 4500500
005			20250121163905.0
041			_afre
042			_adc
100	1	0	_aSimon, Grégory _eauthor
245	0	0	_aDeuil et prosopopée en Nouvelle-Calédonie : prêter la parole aux morts en dispositif de soin psychique
260			_c2016.
500			_a37
520			_aCet article présente la situation clinique d’une calédonienne d’origine polynésienne souffrant d’un deuil dit « compliqué » l’ayant déséquilibrée dans sa totalité bio-psycho-sociale avec apparition de passages à l’acte auto- et hétéro-agressifs. Les modèles cliniques du deuil actuels admettent que le maintien des liens avec l’être aimé puisse être source de souffrance mais aussi de résilience pour l’endeuillé et que le mode de résolution du deuil par rupture ou maintien des liens varie selon la culture et peut même osciller pour un même individu. La démarche clinique de cet article s’attache à penser le mort comme un être concerné par des processus de transformation réciproques avec le vivant. A partir de la pragmatique du langage qui permet de poser que les manifestations sémantiques des morts constituent l’un de leur mode d’existence, cet article propose de présenter comment l’instauration d’une prosopopée, soit le fait de s’intéresser à une intentionnalité supposée du défunt, peut constituer un acte thérapeutique. Au final, la résolution du deuil engageant un soin du mort « pour guérir le vif », nécessite ici le déploiement d’actes nécessaires à cet effet de la part de l’endeuillé. Cette présentation pose la question de la catégorisation du mode d’existence des morts apparaissant comme une forme de réalité pour l’endeuillé. D’autre part, cette situation clinique interroge la « capacité » des morts à pouvoir participer activement à un dispositif de soin dans le cadre d’une psychothérapie d’un deuil compliqué.
520			_aThis paper explores the clinical case of Caledonian woman of Polynesian origin suffering from a particularly ‘complex’ form of bereavement which left her extremely disturbed from the bio-psycho-social point of view, including acts of violence towards both herself and others. Current clinical models of bereavement concede that maintaining bonds with the lost loved one is not merely a source of potential suffering but also a source of resilience for the bereaved, and that the ways in which bereavement finds its resolution, either through breaking or maintaining bonds, is a question of cultural context and specific individual experience. The clinical approach on which this paper is based posits that the lost loved one is a being who is involved in the reciprocal transformation processes which affect the living. Based on the pragmatics of language which allow us to argue that semantic manifestations of the dead are the very means of their continuing existence, this paper suggests that a prosopopoeia is established ; in other words, the supposed intentionality of the deceased loved one is evoked, and this is indeed a form of therapy. Finally, the resolution of bereavement involving caring for the deceased ‘to cure the living’, requires that a certain number of key actions be carried out by the bereaved. This presentation questions how we categorise the ways in which the dead continue to exist as a form of reality for the bereaved. Moreover, this clinical case explores the ‘capacity’ of the dead to actively participate in psychotherapy within the framework of this extremely complex case of bereavement.
690			_acontact post-mortem
690			_apragmatique
690			_aperceptions subjectives
690			_aprosopopée
690			_adeuil
690			_asubjective perceptions
690			_apost-mortem contact
690			_aprosopopoeia
690			_apragmatics
690			_abereavement
786	0		_nÉtudes sur la mort | 148 | 2 | 2016-02-02 | p. 79-99 | 1286-5702
856	4	1	_uhttps://shs.cairn.info/revue-etudes-sur-la-mort-2015-2-page-79?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999			_c615061 _d615061