000 03071cam a2200277zu 4500
001 88925252
003 FRCYB88925252
005 20250106120351.0
006 m o d
007 cr un
008 250106s2019 fr | o|||||0|0|||fre d
020 _a9782753536463
035 _aFRCYB88925252
040 _aFR-PaCSA
_bfr
_c
_erda
100 1 _aHallade, Sébastien
245 0 1 _aMorales en révolutions
_bFrance, 1789-1940
_c['Hallade, Sébastien']
264 1 _bPresses universitaires de Rennes
_c2019
300 _a p.
336 _btxt
_2rdacontent
337 _bc
_2rdamdedia
338 _bc
_2rdacarrier
650 0 _a
700 0 _aHallade, Sébastien
856 4 0 _2Cyberlibris
_uhttps://international.scholarvox.com/netsen/book/88925252
_qtext/html
_a
520 _aQuel est le rôle de la religion, des révolutions dans la définition des morales révolutionnaires et contre-révolutionnaires du XIXe siècle français ? Les éloges contre-révolutionnaires servent-ils l'alliance du trône et de l'autel sous la Restauration ? Les libéraux s'accordent-ils sur le courage civil, vertu des temps censitaires ? Militants néo-jacobins, disciples de Fourier, conspirateurs de l'ombre, communards, exilés politiques, poètes et romanciers romantiques, mouchards distinguent-ils morale privée et morale publique ? Sont-ils les prophètes d'une régénération morale de la société française ? C'est à ces questions que tente de répondre cet excursus. Les morales s'affranchissent ou non des Églises et de l'État et, surtout, sont d'abord, au-delà du sentiment diffus de préceptes à suivre, définies par des acteurs, individuels et collectifs, et s'expriment à travers une multiplicité de lieux, publics et privés, et de supports. Porte-paroles de la régénération morale, ces acteurs s'inscrivent aussi dans des stratégies de promotion individuelle, professionnelle, collective, posant la question du lien entre morales particulières et morale générale. Pour reprendre les termes de Philippe Boutry, qui introduit le présent volume, les révolutions apparaissent comme le révélateur d'une mutation de l'éthique politique et un formidable accélérateur des processus d'exculturation des anciennes morales du Décalogue de la sphère publique à l'âge de la démocratie et du suffrage universel. Les diverses contributions réunies ici, fruits d'une recherche collective menée au Centre d'Histoire du XIXe siècle, éclairent ainsi la plasticité des morales de la Révolution française à la IIIe République mais aussi la nécessité d'une interprétation incluant la dimension morale et la prise en compte d'une histoire faite par les acteurs, avec leurs indécisions, leurs itinéraires, leurs contradictions. Comme l'écrit Michel de Certeau dans L'Écriture de l'histoire (1975), à propos de l'étatisation et de la laïcisation à l'œuvre aux XVIIe et XVIIIe siècles, « chaque fois que les références normatives d'une société fléchissent [...] la moralité reflue vers l'acte individuel ».
999 _c7138
_d7138