000 02211cam a2200217 4500500
005 20250123141945.0
041 _afre
042 _adc
100 1 0 _aMasson, André
_eauthor
245 0 0 _aL’impôt sur l’héritage
260 _c2018.
500 _a96
520 _aL’économiste peine à appréhender un phénomène aussi complexe que l’héritage ou la transmission de patrimoine, par essence pluridisciplinaire. Il est ainsi perplexe face au déclin spécifique des droits de succession, devenus aujourd’hui fort impopulaires, mais aussi face au désintérêt actuel pour la question même de l’héritage, autrefois l’objet de débats passionnés entre penseurs ou réformateurs sociaux les plus illustres. Ce déclin et ce désintérêt apparaissent d’autant plus surprenants au regard du processus de patrimonialisation massif et inquiétant qu’ont connu nos sociétés depuis 1980, néfaste à la fois pour la croissance économique, l’égalité des chances et le bon équilibre des rapports entre générations.Pour expliquer un tel paradoxe, j’ai dégagé du maquis des arguments avancés en faveur ou contre les droits de succession trois philosophies polaires de l’héritage, en montrant que seules des coalitions entre ces dernières s’étaient révélées historiquement efficaces pour inspirer durablement politiques et attitudes à l’égard de l’héritage et de sa taxation. La coalition dominante depuis 1980, entre riches néo-libéraux et familialistes, explique le rejet actuel de l’impôt sur l’héritage. J’envisage les moyens et les modalités de réforme des droits de succession qui permettraient de la détrôner au profit d’une coalition plus large et plus équilibrée, tout en remédiant aux effets néfastes de la situation patrimoniale présente.
690 _aphilosophies de l’héritage
690 _alobbying des riches
690 _afiscalité du capital
690 _aliberté de tester
690 _aimpôt sur les transmissions patrimoniales
786 0 _nRevue de l'OFCE | 156 | 2 | 2018-06-27 | p. 123-174 | 1265-9576
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-de-l-ofce-2018-2-page-123?lang=fr&redirect-ssocas=7080
999 _c840108
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