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100 1 0 _aMurakami, Akiko
_eauthor
245 0 0 _aL'humilité, la substitution et l'incarnation dans la subjectivité humaine: à propos de la lecture lévinassienne de Kierkegaard
260 _c2014.
500 _a77
520 _aDans une conférence de 1968, intitulée « un dieu-homme? », Levinas disserte directement sur la notion d’incarnation pour la seule fois dans toute sa carrière. Il ne s’agissait cependant pas pour lui de traiter de l’idée chrétienne de l’incarnation; cette notion est philosophiquement mise en lumière comme un « problème » qui comporte deux concepts paradoxaux: « l’humilité » et « la substitution ». La conférence lui a donc fourni l’occasion de développer sa conception de subjectivité comme « substitution », notion qui n’apparaît pas dans Totalité et Infini en 1961, mais qui joue un rôle de premier plan dans Autrement qu’être ou au-delà de l’essence en 1974. L’argument semble s’inspirer de sa lecture de Kierkegaard, marquant le point de convergence et de divergence entre eux qui considèrent tous deux la transcendance afin de rétablir la subjectivité humaine. Pour Levinas, l’unicité exceptionnelle de la subjectivité humaine ne se trouve pas dans « l’existence » du « singulier » devant dieu comme pour Kierkegaard, mais dans « l’éthique » en tant qu’une relation avec autrui. Selon lui, le sujet devient unique au travers de l’événement de « la substitution », souffrance à la place de tous les autres, et il appelle « l’incarnation » le surgissement de cette subjectivité messianique. Pourquoi cette interprétation de la subjectivité comme incarnation de dieu apparaît-elle chez Levinas ? Afin d’en comprendre l’argument, cet article essayera de mettre en lumière le cheminement de sa pensée, dirigée vers un nouvel humanisme
520 _aIn the conference entitled “Un Dieu-Homme?” in 1968, Levinas discusses the notion of incarnation for the only time during his career. Nevertheless, it was not his intention to deal with the Christian idea of incarnation, but to examine it as a “problem” which contains two paradoxical ideas : “humility” and “substitution”. In the end, the conference gave him an opportunity to develop the conception of subjectivity as “substitution”, which does not appear in totalité et infini in 1961, but has a key position in autrement qu’être ou au-delà de l’essence in 1974. The argument seems to be inspired by his readings of Kierkegaard, and there we can see what is at stake between the two thinkers who shared the same interest in thinking the transcendence in order to rehabilitate human subjectivity. For Levinas, the unique singularity of human subjectivity exist in “the ethics” as a relation to other person, not in “the existence” of “the singular” face to face with God. According to him, the subject becomes unique through the “substitution”, suffering in the place of the others, and he calls the emergence of this messianic subjectivity the “incarnation”. What for does Levinas reinterpret human subjectivity as incarnation of God? This article tries to clarify the development of his thoughts which is in the direction of a new humanism.
690 _ainspiration kierkegaardienne
690 _asubjectivité comme substitution
690 _aLevinas
690 _atranscendance et représentation
690 _ainspiration from Kierkegaard
690 _asubjectivity as substitution
690 _atranscendence and representation
690 _aLevinas
690 _ahumility as phenomenon of the temporality of Revelation
786 0 _nTransversalités | 130 | 2 | 2014-06-27 | p. 83-110 | 1286-9449
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-transversalites-2014-2-page-83?lang=fr&redirect-ssocas=7080
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