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100 1 0 _aRauch, André
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245 0 0 _aDes bancs de l'école au courrier du cœur
260 _c2008.
500 _a88
520 _aRésuméLa « révolution sexuelle » que portent les slogans de Mai est un des effets de la mixité garçon-fille dans l’enseignement public. Les pédagogues ont été durant la première décennie de la Cinquième République les acteurs missionnés par leurs ministères pour faire bouger la société française. Parallèlement, les revues illustrées, la presse féminine surtout, ont joué un rôle déterminant dans l’ordre de la morale des mœurs. L’accès massif des filles à l’enseignement public, la mixité scolaire, l’éducation sexuelle et surtout l’autonomie qu’ont assurées aux femmes la contraception et le droit à interrompre une grossesse ont déclenché une révolution sans précédent dans les rapports qu’hommes et femmes entretiennent avec leur corps. Mais cette révolution a très largement précédé ce qu’on a appelé les événements de 68. Ceux-ci n’en ont sans doute été que la manifestation festive et officielle, en un mot le point de non-retour. En abolissant des frontières établies entre garçons et filles, l’introduction de la mixité à l’école a bouleversé l’histoire de la sexualité autour de laquelle le système éducatif français s’était structuré depuis plus d’un siècle. La sexualité entre dans une éthique du soin de soi, qu’ordonne une pédagogie libérale qui fait participer chaque élève à la construction de soi-même. Les revues pédagogiques se mobilisent et s’empressent d’attribuer un caractère salutaire à la réforme. L’introduction de l’éducation sexuelle au sein de ces bastilles va s’avérer la pièce maîtresse du dispositif. Pourtant l’histoire de l’éducation sexuelle inclut ses conflits et ses contradictions. Lorsqu’en février 1971 éclate l’affaire Carpentier, la question de la reconnaissance du plaisir dans l’éducation de l’enfant et de l’adolescent est posée.
520 _aThe “sexual revolution” the May slogans paraded was one of the effects of boy-girl co-education in public schools. During the first decade of the Fifth Republic, educators were the actors commissioned by their ministers to get French society moving. Illustrated magazines and above all feminine magazines played a parallel role in the organization of the morality of customs. Girls’ massive access to public education, co-education, sexual education and especially the autonomy assured to women by contraception and the right to interrupt a pregnancy triggered off an unprecedented revolution in the relations men and women have with their bodies. But this revolution preceded what has been called the events of May 68. They were only the festive and official manifestation of them, in one word, the point of no-return. In breaking down the frontiers between girls and boys, the introduction of co-education upset the history of sexuality around which the French educational system had been structured for more than one century. Sexuality became part of an ethics of self-care that a liberal pedagogy set up, making every student participate in the construction of self. Pedagogical magazines got involved granting a healthy character to the reform. The introduction of sex education within these walls would turn out to be the keystone of the arrangement. Yet the history of sex education has conflicts and contradictions. When in February 1971 the Carpentier affair broke out, the question of the acknowledgement of pleasure in the child’s and adolescent’s education was posed.
690 _aidentité masculine
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786 0 _nVingtième Siècle. Revue d'histoire | 98 | 2 | 2008-04-08 | p. 71-88 | 0294-1759
856 4 1 _uhttps://shs.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2008-2-page-71?lang=fr&redirect-ssocas=7080
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