Les deux rémanences de l’œuvre de Santiago H. Amigorena
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L’œuvre de S. Amigorena conjugue deux rémanences, celle de l’écriture de la modernité et celle de l’« écrire classique » : quoique pleine de références à la modernité, elle s’inscrit en plein dans le régime de la représentation, du fait de la structure autobiographique du texte et du retour de plus en plus « référentiel » d’un passé traumatique dont le symptôme premier aura été le silence (lui-même distribué sur plusieurs générations et régimes esthétiques). Cette conjugaison fait réellement émerger une écriture, car elle ne traite pas le passé (celui de la langue, celui de l’histoire) de façon « rétrospective » (conservatrice), mais « prospective », comme un « devenir minoritaire ».
Santiago H. Amigorena’s work combines two kinds of remanences, a remanence of modern writing and a remanence of “classical writing”: though fueled by modern references, his writing is structured as representation (or mimesis), because it is largely autobiographical and motivated by a traumatic past whose primary symptom is silence (itself distributed over several generations and across several aesthetic regimes). This combination does not deal with the past (the past of language, the past of history) in a “retrospective” (conservative) way, but in a “prospective” way, like a “becoming minoritarian,” and as such it perfectly illustrates the emergence of a form of writing.
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