La Princesse de Clèves ou l’énergie du virtuel
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Madame de Lafayette accorde une place importance, dans La Princesse de Clèves, à l’expression de la virtualité. En effet, la narratrice, s’ouvrant au possible, ne se contente pas des faits : elle commente ce qui pourrait ou aurait pu se passer. Ses personnages, quant à eux, se consument en projections, en espérances, en déceptions. C’est à ces moments, rattachés par une même grammaire du virtuel, que l’article est consacré : il s’applique d’abord à en déterminer la fonction narrative, en l’envisageant sous l’angle du concept de « disnarré », puis tente de préciser les modes variés de l’expérience du virtuel, depuis l’imagination euphorique jusqu’au vertige de la tentation.
Madame de Lafayette seems to pay great attention, in The Princess of Clèves, to narrative virtualities. Indeed, the narrator doesn’t only describe the facts, but also insists, several times, on events that didn’t actually occur, while the characters keep projecting themselves into possible worlds, every time they wish, desire, or regret. This article aims to examine the importance of virtuality in The Princess of Clèves: it first tries to determine its narrative function with the help of what Gerald Prince calls the “disnarrated,” and then endeavors to distinguish between different modes of virtual experience, from euphoric imagination to vertiginous temptation.
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