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Dans ce travail, partant de la notion de «péché originel» telle qu’elle a pu se définir dans une version populaire issue de la tradition catholique, nous faisons retour sur la lecture du livre de la Genèse. Cela permet de situer les apports ultérieurs de Paul de Tarse et d’Augustin d’Hippone ouvrant la voie au dogme théologique. Le «péché originel» se situe alors comme transgression de la loi divine concernant l’interdit d’accès à l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal qui constitue une certaine révélation de la sexualité humaine. Les interprétations qui peuvent être dégagées de la notion de «péché originel» concernent le narcissisme de l’humain tendant à être l’égal d’un dieu, mais aussi son désir de savoir, ainsi que son inscription dans le champ d’un discours prenant en compte la question du féminin. La rencontre de la théologie et de la psychanalyse produit une sorte de métissage qui peut être un des enjeux de notre temps.

Possible Representations of Original Sin. This article takes the notion of ‘original sin’as its starting point, as defined in popular mode derived from Catholic tradition, and then goes on to offer a rereading of the Book of Genesis. This allows us to explore later contributions from Saul of Tarsus and Augustine of Hippo and the advent of theological doctrine. ‘Original sin’ is seen by them to be a transgression of divine law and forbidden access to the tree of knowledge of Good and Evil which constitutes the revelation of human sexuality. Interpretations resulting from the notion of ‘original sin’ concern humans and their Narcissism, ambitiously equal with God’s, but also the desire for knowledge and the incorporation of this into a discourse which takes into account the question of the feminine. Theology and psychoanalysis come together here in a pairing which embodies the stakes of our modern age.