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Infatigable promoteur d’une psychologie « nouvelle », Théodule Ribot a trouvé dans le projet éthologique de John Stuart Mill des arguments confortant sa propre conception de l’architectonique des sciences de l’esprit ; mais cette reprise du programme millien d’une « science des lois de formation du caractère » s’est aussi opérée dans le cadre d’un débat plus général sur les parts respectives de la « nature » et de la « culture » dans la détermination et la manifestation des aptitudes mentales humaines. Comme on le voit de manière exemplaire chez Ribot, cette réception française de l’éthologie s’est distinguée par une focalisation résolue sur les déterminants biologiques du caractère, qui tranche radicalement avec l’« artificialisme » psychologique de Mill et son insistance sur la « pliabilité de la nature humaine ».

As the tireless advocate of a “new” psychology, Théodule Ribot found in John Stuart Mill’s ethological project many arguments that supported his own conception of the architectonics of the sciences of the mind; but this taking over of the Millian project of “the science of the laws of formation of character” also took place within the context of a larger debate on the the respective shares of “nature” and “culture” in the determination and display of human mental dispositions. As the case of Ribot clearly shows, this French reception of ethology was marked by a distinct emphasis put on the biological causes of character, which sharply contrasts it with Mill’s psychological “artificalism” and his insistence on the “pliability of human nature”.