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Avec les travaux de Boutroux (1845-1921), une nouvelle page est tournée dans la pratique de l’histoire de la philosophie comme exercice de la pensée philosophique : une histoire philosophante de la philosophie. Notre façon de faire de l’histoire de la philosophie, en citant les textes, en les situant, en analysant la structure des œuvres, en suivant les raisonnements pas à pas, lui est redevable. Ce n’est pas dans la critique qu’il est le meilleur, c’est dans la sympathie, voire dans la communion intellectuelle. Sa méthode est intuitive : il fait le portrait d’un penseur et montre les fils directeurs de son œuvre. Ainsi pour Aristote, Böhme, Descartes, Pascal, Leibniz.

With Boutroux (1845-1921), a new page was turned in the practice of the history of philosophy conceived as an exercise in philosophical thinking: a philosophizing history of philosophy. To a certain extent we owe him the way we do history of philosophy – by quoting the texts, situating them, analyzing the structure of the works we study, following step by step their reasonings. Criticism was not his forte; but he was at his best when sympathizing, sometimes even communing intellectually with his subjects of interest. His method was intuitive: he portrayed a thinker and laid bare the central threads of her work, as he did with Aristote, Böhme, Descartes, Pascal, Leibniz.