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L'Invention de l'idéal et le Destin de l'Europe : Ou "Platon" lu de Chine

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : Le Seuil, 2013. Ressources en ligne : Abrégé : Idéal est un mot d’Europe: il s’y retrouve d’une langue à l’autre, seule diffère la façon de le prononcer. Or qu’en advient-il quand on sort d’Europe, notamment quand on passe en Chine ? Car il n’est pas banal d’avoir isolé dans la vie de l’esprit cette représentation unitaire, détachée de l’affectif, qu’on appelle «idée». Il l’est encore moins d’avoir imaginé reporter sur elle, promue en «idéal» séparé du monde, la fixation du désir: au point de faire de cette abstraction le mobile d’une humanité prête à s’y sacrifier. Cet idéalisme platonicien – il est vrai – nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été; et, plus encore, quelle dramatisation de l’existence un tel coup de force a su inspirer. Or sur cette scène de l’idéal le rideau ne viendrait-il pas de tomber ? Ou que devient une «Europe» rompant avec l’Idéal ? F.J. François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l’université Paris 7-Denis-Diderot, est directeur de l’Institut de la pensée contemporaine. Son travail est traduit dans une vingtaine de pays. [Rabat] Ex-optiques: I - Si parler va sans dire Du logos et d’autres ressources, Seuil, 2006 II - L’Invention de l’idéal et le destin de l’Europe (ou Platon lu de Chine) III - Moïse ou la Chine ? Quand ne se développe pas l’idée de Dieu Second volet de mes Ex-optiques. Après avoir interrogé le logos grec sur sa légitimité, lui qui, depuis Aristote, s’est si bien imposé comme outil de la science et de son exigence «logique», il me fallait enquêter sur sa production – l 'eidos: que s’est-il noué en Grèce – d’intellectuel et d’existentiel à la fois – autour du statut d’«idée» ? Car toute la philosophie européenne n’est à cet égard que «notes en bas de page» – footnotes – ajoutées à l’œuvre de Platon… Or la Chine nous dit comment on aurait pu ne pas se laisser prendre à ce jeu de l’idée. Notamment, comment on peut s’engager dans la pensée en s’insérant dans la tradition plutôt que de vouloir, par le doute, rompre ostensiblement avec toute adhésion; ou comment on peut maintenir les mathématiques dans leur usage sectoriel, utilitaire, sans en faire un «treuil» vers l’abstraction. Ou comment on peut concevoir un ordre par régulation interne et sans y introduire quelque «mesure» extérieure au monde; ou concevoir un monde advenant par incitation réciproque et non par tension vers la finalité. Ou encore: comment on peut se fier au conditionnement de la conduite, par imprégnation des rites, plutôt qu’à l’obéissance consentie à la Loi; préférer une Raison par conformation à la veinure des choses plutôt que par formalisation d’un modèle dans le ciel des idées. Façon aussi, par ce quadrillage, de dresser un bilan de mon chantier. Il restera, pour boucler le triptyque, à considérer comment l’Europe n’a cessé de travailler avec Dieu, theos. Argumentant pour ou contre et en faisant sa passion – ou commencerait-elle aujourd’hui à s’en détourner ? «Moïse ou la Chine ?» demandait Pascal. F.J. [s’il reste de la place, indiquer les titres 1 et 3 de ces Ex-optiques: ¿ Si parler va sans dire, du logos et d’autres ressources ¿ Moïse ou la Chine ? Quand ne se développe pas l’idée de Dieu]
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Idéal est un mot d’Europe: il s’y retrouve d’une langue à l’autre, seule diffère la façon de le prononcer. Or qu’en advient-il quand on sort d’Europe, notamment quand on passe en Chine ? Car il n’est pas banal d’avoir isolé dans la vie de l’esprit cette représentation unitaire, détachée de l’affectif, qu’on appelle «idée». Il l’est encore moins d’avoir imaginé reporter sur elle, promue en «idéal» séparé du monde, la fixation du désir: au point de faire de cette abstraction le mobile d’une humanité prête à s’y sacrifier. Cet idéalisme platonicien – il est vrai – nous a lassés. Mais on redécouvrira à neuf, le considérant de Chine, quelle invention audacieuse il a été; et, plus encore, quelle dramatisation de l’existence un tel coup de force a su inspirer. Or sur cette scène de l’idéal le rideau ne viendrait-il pas de tomber ? Ou que devient une «Europe» rompant avec l’Idéal ? F.J. François Jullien, philosophe et sinologue, professeur à l’université Paris 7-Denis-Diderot, est directeur de l’Institut de la pensée contemporaine. Son travail est traduit dans une vingtaine de pays. [Rabat] Ex-optiques: I - Si parler va sans dire Du logos et d’autres ressources, Seuil, 2006 II - L’Invention de l’idéal et le destin de l’Europe (ou Platon lu de Chine) III - Moïse ou la Chine ? Quand ne se développe pas l’idée de Dieu Second volet de mes Ex-optiques. Après avoir interrogé le logos grec sur sa légitimité, lui qui, depuis Aristote, s’est si bien imposé comme outil de la science et de son exigence «logique», il me fallait enquêter sur sa production – l 'eidos: que s’est-il noué en Grèce – d’intellectuel et d’existentiel à la fois – autour du statut d’«idée» ? Car toute la philosophie européenne n’est à cet égard que «notes en bas de page» – footnotes – ajoutées à l’œuvre de Platon… Or la Chine nous dit comment on aurait pu ne pas se laisser prendre à ce jeu de l’idée. Notamment, comment on peut s’engager dans la pensée en s’insérant dans la tradition plutôt que de vouloir, par le doute, rompre ostensiblement avec toute adhésion; ou comment on peut maintenir les mathématiques dans leur usage sectoriel, utilitaire, sans en faire un «treuil» vers l’abstraction. Ou comment on peut concevoir un ordre par régulation interne et sans y introduire quelque «mesure» extérieure au monde; ou concevoir un monde advenant par incitation réciproque et non par tension vers la finalité. Ou encore: comment on peut se fier au conditionnement de la conduite, par imprégnation des rites, plutôt qu’à l’obéissance consentie à la Loi; préférer une Raison par conformation à la veinure des choses plutôt que par formalisation d’un modèle dans le ciel des idées. Façon aussi, par ce quadrillage, de dresser un bilan de mon chantier. Il restera, pour boucler le triptyque, à considérer comment l’Europe n’a cessé de travailler avec Dieu, theos. Argumentant pour ou contre et en faisant sa passion – ou commencerait-elle aujourd’hui à s’en détourner ? «Moïse ou la Chine ?» demandait Pascal. F.J. [s’il reste de la place, indiquer les titres 1 et 3 de ces Ex-optiques: ¿ Si parler va sans dire, du logos et d’autres ressources ¿ Moïse ou la Chine ? Quand ne se développe pas l’idée de Dieu]

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