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Dans l’après-guerre, alors qu’est redessinée la place de la famille et que les savoirs sur l’enfant commencent à éclairer les relations intrafamiliales d’un jour nouveau, des tensions traversent les réseaux d’experts de l’enfance au sujet de l’accueil des enfants victimes de la guerre. Une des questions principales est alors : faut-il privilégier les placements collectifs ou le placement chez des particuliers ? Les débats et les expériences qui ont cours au moment de la mise en réseau des communautés d’enfants sous l’égide de l’Unesco montrent les atermoiements devant la situation d’enfants « sans foyer », oscillant entre innovations pédagogiques et approche médicale, éducation à la compréhension internationale et ancrage national, famille et collectivité…

In the post-war period, when the place of the family was being redefined and knowledge about children began to shed new light on intra-family relationships, tensions ran through the networks of child experts concerning the caring for war handicapped children. One of the main questions was whether collective care in boarding establishments or individual fostering in private homes should be preferred. The debates and experiences that took place at the time of the networking of children’s communities under the aegis of UNESCO show the hesitations faced with the situation of “homeless” children, oscillating between pedagogical innovations and medical approach, education for international understanding and national anchoring, family and community…