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Le langage musical a subi une profonde transformation dans les années 1940 et 1950, après la découverte des chambres à gaz et de l’inhumanité de l’homme. Celui-ci n’est plus pris comme unité de mesure. Les compositeurs explorent une autre matière première et d’autres formes à partir de leur écoute nouvelle du bruit qui avait été longtemps rejeté comme une ombre. Ils l’intègrent à leurs œuvres dont le caractère composite évoque le rassemblement paradoxal des contraires dans les dessins de mandalas.

In the 1940s and 1950s, after the discovery of the gas chambers and the extent of man’s inhumanity to man, musical language underwent a profound transformation, abandoning the human ear as a unit of measurement. Composers explored different raw materials and forms, derived from their new awareness of noise, long rejected as the shadow. The composite character of the works which integrate the shadow sounds suggests the paradoxical union of opposites expressed by the mandala.