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Depuis 1963 et l’ouverture de sa première mission médicale en Afrique, la Chine a développé une politique sanitaire qui est en grande partie le miroir des contextes chinois de ces dernières décennies. Instrument de sa politique étrangère puis de ses priorités économiques et commerciales, la santé est l’une des modalités privilégiées dans l’aide au développement fournie sur le continent africain. Souhaitant devenir une puissance normative, la Chine a progressivement rejoint les projets des organisations sanitaires internationales, l’OMS en premier lieu, en pratiquant non pas une, mais des médecines chinoises. Cette politique sanitaire de la Chine en Afrique, qui enchevêtre plusieurs offres, préfigure potentiellement l’avènement d’un nouvel ordre sanitaire international, sinisé.

Since 1963 and its first medical mission to Africa, China has developed an African health policy that is a mirror of the Chinese contexts of the last few decades. As an instrument of its foreign policy and then of its economic and commercial priorities, health is one of the privileged modalities in the development aid provided on the African continent. Wishing to become a normative power, China has gradually joined the projects of international health organizations, the WHO in the first place, by practicing not one, but several Chinese medicines. This Chinese health policy in Africa, which involves several offers, potentially prefigures the advent of a new and sinicized international health order.