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Dans cet entretien, Vanessa Codaccioni analyse les modes de répression d’État, dont les dispositifs d’exception. Elle interroge également les politiques sécuritaires actuelles, emblématiques des théories de la gouvernance néolibérale, qui prônent la « vigilance » et la « résilience », la remise en cause du secret professionnel ou la délation intrafamiliale, et nous posent en entrepreneurs responsables de notre propre sécurité — y compris sanitaire — et celle des autres, dégageant ainsi l’État de toute responsabilité. Enfin, constatant que les gens ont majoritairement choisi la sécurité avant la liberté, elle esquisse trois types de stratégies de résistance face à l’appareil répressif et sa dynamique circulaire dans laquelle le besoin de sécurité et les usages politiques de la peur se répondent indéfiniment.

In this interview, Vanessa Codaccioni analyzes the modes of state repression, including exceptional devices. She also questions the current security policies, emblematic of the theories of neoliberal governance, which advocate “vigilance” and “resilience”, the questioning of professional secrets or intra-family denunciation, and define us as entrepreneurs responsible for our own security — including health — and that of others, thus relieving the State of all responsibility. Finally, noting that people have, for the most part, chosen security over freedom, she outlines three types of resistance strategies in the face of this repressive apparatus and its circular dynamic, in which the need for security and the political uses of fear perpetuate each other.