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Résumé Il y a deux façons d’aborder le thème de l’Europe. La première est restrictive, cartésienne, et consiste à partir de la volonté politique des États à se constituer en une unité plus ou moins fédérative. Cette volonté, qui s’est manifestée dans les années 1950, a reposé sur un constat simple : la marche vers un monde économique et politique planétaire impose une nouvelle dimension aux États, dans la mesure, évidemment, où ils veulent jouer un rôle à ce niveau. La deuxième, que je qualifie de systémique, consiste à poser le problème au seul niveau permettant d’avoir une vision compréhensive, et donc incontournable, de l’avenir du projet européen : comment se situe cette volonté dans une perspective historique et spatiale, celle de l’évolution des civilisations ? Le jugement porté, dans ce contexte, sur le futur de l’Europe, devient alors difficilement contestable.

There are two ways for taking up the european theme. The first is restrictive, cartesian, and is beginning from States politics project to form into a federal unit. This project, is making a beginning since 1950, has been based on a simple report: the progress of a planetary economics politics world imposes a new dimension for States, as far as these States want to have a role at this level. The second way, qualified of systemics approach, is reasoning from a level allowing to have a comprehensive vision, and then incontestably, for the future of Europe: how to place this european project in a historic and spatial perspective, into the evolution of civilizations? The judgement, in this context, about the future of Europe, is then almost definitive.