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Affect frontière entre le narcissique et l’objectal, la honte, qui doit être distinguée de la culpabilité et de la pudeur, est un sentiment extrêmement fréquent dans la clinique analytique. Elle est à la fois un facteur de construction de l’altérité et un témoin de cette difficile construction. Si le psychodrame analytique peut en être une bonne méthode d’approche, comme l’illustrent ici plusieurs exemples, l’abord et le traitement de la honte sont néanmoins toujours d’une particulière complexité, pouvant aller même jusqu’à une vraie résistance à la psychanalyse. Ses effets sur l’individu et le groupe sont tels qu’il est cependant essentiel que les analystes y soient attentifs, car elle nécessite l’absolue présence de l’autre pour s’en relever.

Shame, lying on the border between a narcissistic and an objectal position (as distinct from notions of guilt and extreme modesty) is a very frequently encountered feeling in psychoanalytical clinical work. Shame is both a factor in the construction of otherness and a witness to the difficulty involved in such construction. While the analytical psychodrama can provide a good method of approach (as shown through some examples), tackling and treating this affect can nonetheless prove to be especially complex, involving real resistance to psychoanalysis. Its effect on the individual and on the group are such that it is essential analysts remain very much aware of it, since it requires the absolute presence of the other for one to recover from it.