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Ces cinquante dernières années plusieurs chercheurs états-uniens se sont penchés avec plus ou moins de bonheur sur les études amazighes. La production qui en résulte, fortement teintée de révisionnisme et d’idéologie woke, ce qui est somme toute normal dans l’actuelle ère postcoloniale, est rarement remise en cause de ce côté de l’Atlantique. Dans cet article, l’auteur démontre à quel point les écrits de cinq chercheurs de cette nouvelle vague nord-américaine appellent à une relecture soignée. Ceci dans la mesure où lesdits chercheurs donnent facilement dans la contre-vérité, qu’il s’agisse de faits avérés ou de la nature de l’approche de certains de leurs prédécesseurs, qu’ils taxent trop facilement de raciste ou d’inexacte. Ainsi prétend-t-on que le droit coutumier berbère aurait été inventé par les autorités du protectorat ; que le célèbre chercheur Arsène Roux aurait abusé honteusement de ses élèves afin de collecter son corpus de textes amazighes ; que les Berbères eux-mêmes n’auraient jamais existé aux temps anciens, mais ne seraient qu’une invention coloniale ; que les recherches de David Hart serait imprégnée de racisme ; enfin, que la bataille d’El Herri aurait été « un massacre des Berbères par les Français », alors que ce fut tout le contraire !