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This paper examines the nature of the two institutions related to the birth of French opera: the Académie d’opéras, created by Pierre Perrin in 1669, whose privilege was bought by Jean-Baptiste Lully in 1672, founder of the Académie royale de musique. In the diversity of their functioning and their purpose, the two academies are the result of a crossover between the model of the Italian courtly opera, conceived by and designed for an elite—the “connoisseurs”—and new commercial requirements imposed by concerns of an entrepreneurial nature.

Cet article interroge la nature des deux institutions liées à la naissance de l’opéra français : l’Académie d’opéras, créée par Pierre Perrin en 1669, dont Jean-Baptiste Lully rachète le privilège en 1672, fondant l’Académie royale de musique. Dans la diversité de leur fonctionnement et de leur finalité, les deux académies sont le fruit d’un croisement entre le modèle de l’opéra de cour de matrice italienne, pensé par et conçu pour une élite – les « connaisseurs » – et de nouvelles exigences commerciales imposées par une logique entrepreneuriale.