L’écologie politique à partir du végétal : un positionnement militant face aux processus de globalisation et de planétarisation ?
Type de matériel :
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La recherche sur les militantismes en faveur du jardin collectif en milieu urbain et de l’agriculture urbaine relève de l’écologie politique et sociale à partir du végétal. Les chercheurs partagent l’ambition de donner plus d’écho aux mouvements sociaux urbains ainsi qu’aux nouveaux modes de gestion de la nature en ville. Après avoir rappelé les principaux arguments de quatre récents ouvrages problématisant ces thématiques, l’article propose d’en discuter à partir des deux interrogations suivantes : (1) le militantisme pour des pratiques en faveur du jardin/potager collectif en milieu urbain représente-t-il une demande d’espaces publics urbains suite à leur privatisation (indissociables de la globalisation) ou représente-t-il un moment idéal pour déconstruire le traditionnel découplage entre ville et nature ? (2) Le mouvement contestataire qu’incarne l’écologie politique à partir du végétal est-il une réponse adéquate aux défis de la planétarisation (changement climatique qualifié par certains de désastre écologique) et de la globalisation (capitalisme financier) en dépit de sérieux risques liés au « localisme », soit le retrait de la société au profit d’un collectif ?
Research on urban collective gardening and urban agriculture activism is mainly concerned with political and social ecology, using plants as a starting point. Researchers share the ambition of giving greater resonance to urban social movements and new ways of managing nature in the city. After recalling the main arguments of four recent works problematizing these themes, the article choses to discuss them, based on the following two questions : (1) Does militancy in favor of collective gardening practices in the urban environment represent a demand for urban public spaces following their privatization, or does it represent an ideal moment to deconstruct the traditional decoupling of city and nature ? (2) Is the protest movement embodied by plant-based political ecology an adequate response to the challenges of planetarization (climate change described by some as an ecological disaster) and globalization (financial capitalism), despite the serious risks associated with "localism" - the withdrawal of society in favor of the collective?
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