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L’essai traite de la critique antihumaniste de Lumières, qui s’appuie sur la contestation de l’existence de la « nature humaine » et met donc en question l’égalité universelle, fondamentale pour l’esprit des Lumières. Dans la première partie du texte, l’auteure relève que la contestation actuelle est liée étroitement à la négation parallèle du sujet moderne. Une double négation, de la « nature » et de la subjectivité humaines, qui rejoint aujourd’hui, paradoxalement, autant les mouvements communautaires ethniques de droite qu’une grande partie de la pensée philosophique postmoderne, dite de gauche. La seconde partie de l’essai est consacrée à la critique constructive du concept d’égalité des Lumières par le psychiatre italien Massimo Fagioli et basée sur sa propre « théorie de la naissance humaine ». Dans ses conclusions, l’auteure indique comme cette théorie psychiatrique est en mesure d’apporter des arguments utiles à la quête philosophique d’une nouvelle idée d’égalité pour notre temps.

This essay deals with the antihumanist critique to Enlightenment which relies on the objection to the existence of “human nature” and thus calls into question universal equality, fundamental to the Enlightenment thought. In the first part of the text, the author notes that the present objection is closely linked to the parallel negation of the modern subject: a double negation of human ‘nature’ and subjectivity that, paradoxically, today brings together the right-wing ethnic communitarian movements and the postmodern philosophical thought, so-called leftist. The second part of the essay is devoted to the constructive criticism of the concept of Enlightenment equality by the Italian psychiatrist Massimo Fagioli, based on his own “theory of human birth”. In his conclusions, the author indicates how this psychiatric theory is able to provide useful arguments for the philosophical quest for a new idea of equality in our time.