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Sous couvert d’autonomie, les universités françaises se sont engagées dans une rationalisation de leur fonctionnement qui s’est traduite, notamment, par une réduction des effectifs du personnel et le développement de pratiques gestionnaires. Chercheurs et militants, les auteurs analysent la forme brutale et exceptionnelle que peut revêtir cette emprise de la machinerie managériale à partir d’un conflit survenu dans un établissement de taille moyenne. Dans la composante étudiée, le pouvoir vertical et descendant que cherchent à imposer les directions centrale et locale se heurte à une tradition particulièrement vive de pouvoir collectif, horizontal et ascendant. Les agents biatss, relais incontournables des nouvelles pratiques organisationnelles et enserrés dans la hiérarchie administrative, sont les plus exposés à la violence managériale.

Under the pretext of autonomy, French universities have begun rationalizing their operations, which has led, among other things, to staff reduction and the development of managerial practices. The authors, who are both researchers and activists, analyze the brutal and exceptional form that these managerial practices can take, using a conflict that arose in a medium-sized institution. In the academic department studied, the vertical power and top-down management that central and local directors are seeking to impose collides with a particularly strong tradition of collective, horizontal, and bottom-up power. Administrative agents, who are essential relays of new organizational practices and firmly enclosed in the administrative hierarchy, are those most exposed to managerial violence.