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Pour une Europe du bien-être

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2019. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : L’Union européenne a deux bonnes raisons d’embrasser la transition vers le bien-être et la soutenabilité : d’une part, elle s’est historiquement construite comme un pouvoir normatif et post-matérialiste ; d’autre part, dans le contexte géopolitique actuel, elle doit prendre son « destin en main » et inventer un modèle original et robuste de développement. Cette transition vers le bien-être a un sens précis : au lieu de la croissance, les décideurs devraient se préoccuper du bien-être (le développement humain), de la résilience (la résistance aux chocs, notamment écologiques) et de la soutenabilité (le souci du bien-être futur). Il existe à cet égard un véritable paradoxe européen en ce qui concerne les indicateurs de bien-être depuis la « grande récession » : d’une part, l’UE a tenté de capitaliser sur le mécontentement à l’égard de l’économie standard et de faire sien l’agenda « au-delà du PIB » qu’elle a contribué à lancer. D’autre part, les institutions européennes sont devenues encore plus rigides dans l’application de ses critères de finance publique. Cet article présente d’abord les enjeux de la transition du bien-être avant d’indiquer des voies possibles d’ancrage de cette transition dans les politiques publiques de l’Union européenne, à tous les niveaux de gouvernance. On peut de ce point de vue envisager au moins trois niveaux d’action pour inscrire les indicateurs de bien-être, de résilience et de soutenabilité dans les politiques publiques de l’Union européenne : le niveau européen, le niveau national et le niveau local. On peut de plus croiser ces niveaux de gouvernance avec trois lieux de l’action politique : la démocratie représentative, la démocratie réglementaire et la démocratie participative. Au niveau européen notamment, tout reste ainsi à faire pour intégrer les indicateurs de bien-être aux procédures budgétaires : l’UE pourrait concevoir et organiser, au cours du semestre européen, un débat au Parlement européen et dans tous les parlements des États membres, informé des indicateurs de bien-être et de soutenabilité, orienté par les valeurs européennes et les priorités nationales visant à déterminer les choix budgétaires au-delà des seuls critères de discipline fiscale.
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L’Union européenne a deux bonnes raisons d’embrasser la transition vers le bien-être et la soutenabilité : d’une part, elle s’est historiquement construite comme un pouvoir normatif et post-matérialiste ; d’autre part, dans le contexte géopolitique actuel, elle doit prendre son « destin en main » et inventer un modèle original et robuste de développement. Cette transition vers le bien-être a un sens précis : au lieu de la croissance, les décideurs devraient se préoccuper du bien-être (le développement humain), de la résilience (la résistance aux chocs, notamment écologiques) et de la soutenabilité (le souci du bien-être futur). Il existe à cet égard un véritable paradoxe européen en ce qui concerne les indicateurs de bien-être depuis la « grande récession » : d’une part, l’UE a tenté de capitaliser sur le mécontentement à l’égard de l’économie standard et de faire sien l’agenda « au-delà du PIB » qu’elle a contribué à lancer. D’autre part, les institutions européennes sont devenues encore plus rigides dans l’application de ses critères de finance publique. Cet article présente d’abord les enjeux de la transition du bien-être avant d’indiquer des voies possibles d’ancrage de cette transition dans les politiques publiques de l’Union européenne, à tous les niveaux de gouvernance. On peut de ce point de vue envisager au moins trois niveaux d’action pour inscrire les indicateurs de bien-être, de résilience et de soutenabilité dans les politiques publiques de l’Union européenne : le niveau européen, le niveau national et le niveau local. On peut de plus croiser ces niveaux de gouvernance avec trois lieux de l’action politique : la démocratie représentative, la démocratie réglementaire et la démocratie participative. Au niveau européen notamment, tout reste ainsi à faire pour intégrer les indicateurs de bien-être aux procédures budgétaires : l’UE pourrait concevoir et organiser, au cours du semestre européen, un débat au Parlement européen et dans tous les parlements des États membres, informé des indicateurs de bien-être et de soutenabilité, orienté par les valeurs européennes et les priorités nationales visant à déterminer les choix budgétaires au-delà des seuls critères de discipline fiscale.

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