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Dans cette présentation, l’analyse d’une petite fille précoce traumatisée montre comment le trauma historique est transmis et le trauma à l’intérieur de la famille à la fois dissimulé et représenté. Le jeu, dans la façon dont il évolue, apparaît en même temps communiquer ce avec quoi l’enfant se bat et tenter résolument de cacher ce qui s’est réellement passé. L’analyste et l’enfant participent au jeu qui utilise le déplacement, la mise en acte et la mise en acte interactive – ce dernier mode de jeu étant la marque même d’une expérience profondément traumatique. Carlotta, l’enfant, aide l’analyste à l’accompagner dans sa quête de sens et l’interaction entre eux à la fois colle aux traces de l’expérience traumatique qui s’approfondissent, et s’en éloigne – traces qu’il faut démêler et reconstruire afin que l’enfant puisse reprendre le cours de son développement. L’analyse permet à Carlotta non seulement de jouer plus librement, mais aussi d’aider sa famille à guérir.

Having reminded S. Freud’s fundamental considerations regarding the concept of traumatism, the author proposes to differentiate the words traumatism, traumatic, trauma, attributing them different valences with regard to psychic organisation and psychoanalytic treatment. With reference to S. Ferenczi’s contribution in the last part of his work (1928-1933), he would consider the question of trauma in “ today’s clinical approach ” by distinguishing secondary traumas, organised under the prevalence of the pleasure/unpleasure principle, from early traumatisms that hinder the process of drive fusion. A clinical example will illustrate this last topic.