Mort dérobée ? Des conditions éthiques de la réintégration de la mort dans la vie
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Tout au long du xxe siècle, les progrès des techniques biomédicales ont transformé le rapport à la mort en la soustrayant violemment à la vie ordinaire. Alors que les débats autour de la mort se polarisaient entre expropriation et réappropriation, l’apport de moralistes chrétiens a contribué à ouvrir une voie de réintégration de la mort dans la vie. Aujourd’hui, alors que le contexte de pandémie surexpose la mort tout en confrontant à nouveau violemment le sujet singulier à la disparition du mort, la réflexion éthique est sollicitée à partir de ses ressources propres. De la « mort dérobée », elle recueille la détresse de l’expression pour y discerner une quête d’humanisation en termes d’acceptation de la mort.
Throughout the twentieth century, progress in biomedical techniques transformed the relationship to death by violently removing it from ordinary life. While debates about death were polarized between expropriation and reappropriation, the contribution of Christian ethicists helped forge a path for reintegrating death into life. Today, as the context of the pandemic overexposes death, while once again violently confronting the unique individual with the disappearance of the dead, there has been an appeal to the specific resources of ethical reflection. It reaps the distress expressed in the phrase “hidden death” to discern a quest of humanization in terms of acceptance of death.
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