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‟ Nous avons la technologie pour retourner sur la Lune et renouveler le leadership américain dans l’exploration spatiale humaine”. Ces mots, prononcés par l’ancien vice-président américain Mike Pence lors de la 5e réunion du National Space Council rappellent que l’espace est au cœur d’am­bitions et de rivalités croissantes. Les développements technologiques de ces dernières années ont rendu l’espace plus accessible. Plus de 70 États disposent désormais de leurs propres satellites en orbite. En outre, la création de nouveaux programmes spatiaux à destination de la Lune et de Mars révèle que l’espace lointain apparaît désormais comme une nouvelle priorité straté­gique pour les puissances spatiales. En prenant l’exemple des projets à destina­tion de la Lune, cet article invite à s’interroger sur les enjeux géopolitiques liés à l’exploitation des corps célestes et au retour des missions habitées dans l’espace lointain.

‟ We have the technology to return to the Moon and renew American leadership in human space exploration”. These words, pronounced by the former American vice-president Mike Pence during the 5th meeting of the National Space Council, remind us that space is at the heart of growing ambitions and international rivalries. Technological developments in recent years have made space more accessible. More than 70 states now have their own satellites in orbit. Furthermore, the creation of new space programs aimed at the Moon and Mars reveals that deep space is also a new strategic priority for the main space powers. By taking the example of projects destined for the Moon, this article invites us to question the geopolitical stakes linked to the exploitation of celestial bodies and the return of manned missions in deep space.