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During the last years of his life, Michel Foucault described several contexts where a frank, ethical and thus “true” word is required. Designated under the Greek term parrhesia, this expression of truth was, since Antiquity, dependent on the existence of devices and mechanisms in which singular expression plays a central role: the Assembly of the citizens in Athens, the philosophical school and then the Christian institution are some examples. We compare this idea of the true word with the one that emerges from the Freudian and Lacanian approaches: how does truth allow itself to be defined in the analytical “device” they invented? This questioning is extended in two directions: the feminist expressions in the post-Metoo era (with the judgments that were expressed about them) and the place given to children in the judicial system.

Dans les dernières années de sa vie, Michel Foucault décrivit plusieurs contextes où se trouve requise une parole franche, éthique et donc « vraie ». Désignée sous le vocable grec de parrhèsia, cette parole de vérité fut dès l’Antiquité tributaire de l’existence de dispositifs dans lesquels l’expression singulière joue un rôle central : l’assemblée des citoyens d’Athènes, l’école de philosophie puis l’institution chrétienne en sont autant d’exemples. Nous proposons de mettre en regard cette définition de la parole vraie avec celle qui se dégage des approches freudiennes d’une part, et lacanienne de l’autre : comment la vérité se laisse-t-elle définir dans ces « dispositifs » analytiques ? Le questionnement est prolongé en deux directions : les prises de parole féministes à l’ère post-Metoo (avec les jugements qui s’exprimèrent à leur sujet) et la place donnée aux enfants dans le dispositif judiciaire.