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Le pouvoir psychiatrique et la généalogie de l’enfance handicapée au Brésil

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2015. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Le but de cet article est d’ébaucher une généalogie de la psychiatrisation de l’enfance au Brésil à partir de la distinction/assimilation au XIX e siècle entre l’idiotie et la folie dans les thèses de la faculté de médecine de Rio de Janeiro, des œuvres des premiers psychiatres et de l’émergence de la figure de l’enfant anormal au début du XX e siècle. Notre hypothèse va à l’encontre de ce qui pourrait paraître évident : ce n’est pas l’ enfant fou qui a donné naissance à la psychiatrisation de l’enfance, mais l’ enfant idiot, objet de l’œuvre de Séguin, qui, en formulant l’idiotie comme une étape du développement des enfants, a permis la comparaison ultérieure entre âge mental et âge chronologique. Cette généralisation est liée au  modèle de soins dont les pratiques combinaient les institutions de santé et celles de l’apprentissage, ce qui est explicite dans le nom du premier pavillon d’enfants au Brésil, le «  Pavilhão-Escola Bourneville para Creanças Anormaes », fondé en 1903-1904, dans l’ancien Hospício Nacional de Alienados.Abrégé : The purpose of this article is to summarize the genealogy of the psychiatrisation of childhood in Brazil starting with the distinction/assimilation in the 19th century between mental retardation and madness in the theses of the country’s first psychiatrists working at the the Rio de Janeiro medical school. The article also deals with the emergence of the figure of the abnormal child at the beginning of the 20th century. Our hypothesis contradicts what might seem to be obvious. We believe that it is not the insane child that led to the psychiatrisation of childhood, but rather the retarded child, studied in a book by Séguin. Séguin defined mental retardation as a stage in the development of children, thus making possible subsequent comparison between mental age and chronological age. This approach is linked to a model of care combining practices of medical institutions with those of education, an approach which is explicit in the name of Brazil’s first center for children with disabilities: the “ Pavilhão-Escola Bourneville para Creanças Anormaes” (the Bourneville Ward-School for Abnormal Children), founded in 1903/1904, in the former Hospício Nacional de Alienados.
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Le but de cet article est d’ébaucher une généalogie de la psychiatrisation de l’enfance au Brésil à partir de la distinction/assimilation au XIX e siècle entre l’idiotie et la folie dans les thèses de la faculté de médecine de Rio de Janeiro, des œuvres des premiers psychiatres et de l’émergence de la figure de l’enfant anormal au début du XX e siècle. Notre hypothèse va à l’encontre de ce qui pourrait paraître évident : ce n’est pas l’ enfant fou qui a donné naissance à la psychiatrisation de l’enfance, mais l’ enfant idiot, objet de l’œuvre de Séguin, qui, en formulant l’idiotie comme une étape du développement des enfants, a permis la comparaison ultérieure entre âge mental et âge chronologique. Cette généralisation est liée au  modèle de soins dont les pratiques combinaient les institutions de santé et celles de l’apprentissage, ce qui est explicite dans le nom du premier pavillon d’enfants au Brésil, le «  Pavilhão-Escola Bourneville para Creanças Anormaes », fondé en 1903-1904, dans l’ancien Hospício Nacional de Alienados.

The purpose of this article is to summarize the genealogy of the psychiatrisation of childhood in Brazil starting with the distinction/assimilation in the 19th century between mental retardation and madness in the theses of the country’s first psychiatrists working at the the Rio de Janeiro medical school. The article also deals with the emergence of the figure of the abnormal child at the beginning of the 20th century. Our hypothesis contradicts what might seem to be obvious. We believe that it is not the insane child that led to the psychiatrisation of childhood, but rather the retarded child, studied in a book by Séguin. Séguin defined mental retardation as a stage in the development of children, thus making possible subsequent comparison between mental age and chronological age. This approach is linked to a model of care combining practices of medical institutions with those of education, an approach which is explicit in the name of Brazil’s first center for children with disabilities: the “ Pavilhão-Escola Bourneville para Creanças Anormaes” (the Bourneville Ward-School for Abnormal Children), founded in 1903/1904, in the former Hospício Nacional de Alienados.

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